La rupture est une île déserte

En 2012, j’ai écrit « Je me suis fait larguer ». C’était à l’origine un programme quotidien que l’on recevait par mail, et c’est ensuite devenu un livre édité par Eyrolles. Lors de la promotion de ce livre, j’ai produit beaucoup de contenu pour positionner ce site sur les thématiques de la rupture amoureuse. Il reste quelques exemplaires du bouquin à la vente, mais je ne vends plus le programme. 
Le contenu ci-dessous date de cette époque et génère encore un peu de trafic sur ce site.

Salut !

Dans cette très courte petite vidéo, très courte petite, c’est un peu un pléonasme…

Je vais vous parler de Robinson Crusoe et du rapport qu’il y a entre l’île déserte sur laquelle on peut être abandonné et la rupture.

Avec mes enfants, on écoute ça en ce moment.

C’est « Vendredi ou la vie sauvage ». ( https://amzn.to/2sdnjsk )

Il y a deux versions du roman de Michel Tournier. Il y a « les lames du Pacifique » et « la vie sauvage »

C’est la même histoire, mais une à l’attention des adultes et l’autre à l’attention des enfants.

C’est un audio-roman, c’est un CD, et je me souviens de ça parce que j’écoutais ça en voiture avec mes parents quand j’étais petit, et à mon tour, mes enfants je leur fait écouter pas mal d’histoires.

En fait, en réécoutant cet histoire de Robinson qui se retrouve sur son île déserte abandonné et qui met énormément de temps à accepter le principe de réalité.

C’est à dire qu’il est sur son île abandonné, il ne sait pas quand est ce qu’on va venir le chercher ni si quelqu’un va venir le chercher.

Il se prend un peu les pieds dans le tapis en voyant une espèce de mirage au loin et puis, je ne vous gâche pas l’histoire, mais il va un peu trop vite en besogne après avoir préparer des signaux de fumée, juste parce qu’il voit un tout petit signe.

Et tout ça, ça m’a vachement rappelé ce qu’on peut ressentir quand on est en situation de rupture ou en fait, on est dans un contexte où on maitrise pas tout parce que forcément, l’autre personne qui nous a largué, elle est peut être d’accord pour vous revoir, peut être pas d’accord, mais en tout cas vous n’avez aucune maîtrise là-dessus et au moindre petit signal, on se met à déployer des efforts incroyables et à partir dans tous les sens, à courir comme un poulet sans tête alors que c’est peut être pas le bon moment.

Du coup, ce Robinson m’a fait pensé à ça. Parce que l’île déserte, c’est le principe de réalité. A partir de combien de temps on se résigne, à partir de combien de temps on se dit :

« ok personne ne va venir me chercher, donc il va falloir que je me mette à me nourrir moi-même, à me construire une cabane, etc »

Si on file la métaphore, vous voyez, quand on s’est fait larguer, au bout d’un moment, il faut arrêter de vouloir vivre pour une personne qui est partie, et surtout, vivre en fonction de ce qu’on imagine que cette personne veut, va faire, pense de ce qu’on fait, etc. 

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